La crise liée au Covid-19 a accéléré le recours aux visites virtuelles par les agents immobiliers. En outre, de plus en plus d’agents immobiliers ont recours aux drones pour la prise d’images de l’immeuble.
Le recours à ces techniques nécessite toutefois le respect de certaines précautions.
Visites virtuelles
Le recours aux visites virtuelles implique l’utilisation de photographies, de vidéos, de logiciels ou encore la mise en œuvre préalable de home staging (ou valorisation immobilière).
Afin de réaliser ces visites virtuelles, l’agent immobilier pourra soit faire appel à des ressources internes à l’entreprise, ou à un prestataire extérieur.
Quoi qu’il en soit, l’agent immobilier devra respecter les droits d’auteur applicables à ces visites virtuelles. Parmi ces droits, certains sont de nature patrimoniale ou d’autres sont des droits moraux.
Il est donc recommandé de contractualiser l’utilisation des droits d’auteur.
L’absence de contractualisation pourrait aboutir à plusieurs scénarios tels que l’action en contrefaçon ou l’interdiction d’utiliser l’œuvre ultérieurement, par exemple en cas de conflit avec le prestataire de visite virtuelle.
Utilisation des drones
Cette question de droits d’auteur doit également être réglée concernant les prises de vue par drone, mais ce n’est pas tout.
L’utilisation des drones par les agents immobiliers nécessite également le respect de certains droits des tiers, tels que le droit à la vie privée, le droit à l’image ou à la protection des données à caractère personnel et le RGPD.
A côté de ces droits et même si personne n’apparaît sur les prises de vue, l’agent immobilier doit également se conformer à la nouvelle législation européenne en matière de drones, qui entrera en vigueur au 31 décembre 2020.
Cette nouvelle législation introduit trois catégories d’exploitation en fonction du risque qu’elle représente : ouverte, spécifique et certifiée. L’appartenance à une catégorie dépendra du poids du drone utilisé mais aussi de la zone d’exploitation.
Les obligations pour l’exploitant du drone varieront également d’une catégorie à l’autre.
A défaut de se conformer à cette nouvelle législation, l’utilisateur du drone commettra une infraction pénale.
Un arrêté d’exécution belge doit encore préciser certains points. Nous y reviendrons dans une prochaine news lorsqu’il aura été publié.
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