Le contrôle de la qualité des livrables par le client est une phase cruciale de tout contrat. Le recours aux méthodes Agile ne remet nullement en cause ce constat, même si certaines particularités sont à souligner quant aux procédures de validation du travail fourni.
Quelles sont les bases du contrôle qualité en mode Agile ?
Pour contrôler la qualité, le client confronte le livrable reçu aux spécifications du Product Backlog qui ont été développées dans le sprint concerné.
En fonction :
- de la nature des livrables et
- de la définition des spécifications,
des modalités de contrôle particulières pourraient être nécessaires.
Il est donc essentiel que ces modalités soient clairement stipulées dans le contrat Agile. La clarté permet aussi au prestataire de mieux anticiper la nature du contrôle qualité et, dès lors, d’organiser son propre contrôle interne de qualité en amont de la phase d’agréation. Cela permet naturellement de réduire les incidents d’agréation.
La définition des critères d’acceptation est un autre aspect crucial. On vise par-là les critères qui permettent d’évaluer si le livrable correspond à un niveau minimal de qualité attendu pour permettre son acceptation. Ce processus est qualifié de « definition of done » dans la méthode Agile. Bien qu’elle puisse varier en cours de projet, une définition précise permet de limiter les risques :
- de contestation ou
- de blocage en phase de validation.
Comment se déroule la procédure d’agréation dans un contrat Agile ?
La méthode Agile repose sur un séquençage du processus de développement en sprints, aboutissant à chaque fois à une procédure d’agréation spécifique.
Ce découpage soulève la question de la portée des agréations intermédiaires. La validation d’un sprint signifie-t-elle que les éléments développés sont définitivement validés ? Qu’en est-il alors de l’interopérabilité avec d’autres composants de la solution globale ? Qu’en est-il de la régression fonctionnelle faisant suite à d’autres développements complémentaires ?
Il est important que le contrat Agile clarifie la portée des procédures de validation intermédiaires. Une validation finale globale (et supplémentaire) est en effet nécessaire. Elle permet de vérifier la bonne interaction des différents composants de la solution développée.
Les bases de chaque procédure de validation (intermédiaire et finale) doivent également être précisées. Elles sont en effet différentes, car les éléments de référence le sont aussi. Pour chaque sprint, c’est le Sprint Backlog qui constitue la référence, tandis que la validation globale en fin de phase de développement doit porter sur un contrôle complet du Product Backlog dans sa version finale.
Notre conseil :
Comme pour tout contrat, la phase d’agrégation constitue une phase critique dans les contrats Agile.
Une attention particulière doit donc être portée à la détermination des critères de contrôle de qualité et au rôle joué par chacune des parties dans le processus d’agrégation.
De plus, le séquençage du développement en court cycles nécessite de bien distinguer les procédures et la portée des validations intermédiaires (lors de chaque sprint de la validation finale (sur l’ensemble du produit).
Si vous désirez approfondir le sujet, consultez la page dédiée aux méthodes Agile !